À la lecture du commentaire de François Papy¹ sur notre article « Pluridisciplinarité et interdisciplinarité au cœur de l’expertise scientifique collective INRAE et Ifremer sur les effets des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques² » et après en avoir discuté avec lui, il semble important de rappeler ici quelques-uns des éléments contextuels associés à cette expertise scientifique collective (ESCo).

Cette ESCo a été réalisée en réponse à une commande de trois ministères français respectivement chargés de l’environnement, de l’agriculture et de la recherche, dans le cadre du plan Écophyto 2 +. Elle portait sur les impacts des produits phytopharmaceutiques sur la biodiversité et les services écosystémiques. Cette expertise était associée à deux autres exercices, d’une part, une ESCo sur la protection des cultures via l’augmentation de la diversité végétale des espaces agricoles et, d’autre part, une prospective sur une agriculture européenne sans pesticides en 2050. C’est dans ces deux exercices que les problématiques liées à l’arbitrage entre préservation de la biodiversité et préservation des rendements ont été traitées.

Comme indiqué dans notre article, l’objectif de l’ESCo était de dresser un bilan des connaissances scientifiques existantes sur un sujet donné, afin de déterminer les consensus, les controverses et les besoins de connaissances. Il s’agit donc d’un travail de synthèse des travaux scientifiques et en aucun cas de la production de nouveaux résultats. L’ESCo n’a pas non plus vocation à formuler des recommandations autres qu’en matière d’orientations de la recherche. Ainsi, si la partie concernant la réglementation pour la mise sur le marché des produits phytopharmaceutiques présente des critiques des méthodes employées ainsi que des propositions d’améliorations, elles sont le reflet des résultats des travaux de recherche existants qui se sont penchés sur ces questions.

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