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Nat. Sci. Soc.
Volume 26, Numéro 4, October-Decembre 2018
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Page(s) | 473 - 480 | |
Section | Regards – Focus | |
DOI | https://doi.org/10.1051/nss/2019007 | |
Publié en ligne | 8 mars 2019 |
L’avenir de la socioéconomie écologique. Environnement et valeur au-delà du Yalta disciplinaire
The future of ecological socioeconomics. Environment and value beyond academic boundaries
Science politique, Université de Lorraine, Institut de recherches sur l’évolution de la nation et de l’État,
Nancy, France
* Auteur correspondant : gildas.renou@univ-lorraine.fr
Dans leur récent ouvrage, les économistes Ali Douai et Gaël Plumecocq considèrent que l’absence de théorie de la valeur constitue une lacune majeure, tant scientifique que politique, de la socioéconomie écologique actuelle. Cet article exprime son désaccord avec cette thèse et en expose les raisons. Il suggère au contraire que le champ interdisciplinaire de la socioéconomie écologique s’abstienne de toute définition a priori de la valeur, afin de rendre les chercheurs attentifs aux différentes façons d’attribuer une valeur à l’environnement et aux entités naturelles. Pour rendre compte de l’intérêt de ce déplacement, l’article s’attache à présenter des outils permettant d’étudier les processus sociaux d’attribution de valeur à l’environnement. Deux approches – en apparence éloignées – s’avèrent complémentaires : le courant « conventionnaliste » en sociologie et, en économie, l’« environnementalisme des pauvres » de Joan Martinez-Alier.
Abstract
In their recent book, economists Ali Douai and Gaël Plumecocq consider the absence of value theory as a major lack, both political and scientific, of current ecological social economics. The author disagrees with this position and explains the reasons why. He suggests to found the interdisciplinary conversation in “ecological social economics” on the absence of any a priori definition of value, to enable researchers to fully take into account the plurality of ways people attribute a value to their environment or to natural entities. In order to illustrate the interest of this methodological twist, the article highlights two complementary approaches: the “conventionalist” stream in sociological economics and the work of Joan Martinez-Alier on the environmentalism of the Poor. They provide precious tools to help researchers study the social processes of valuing nature and the environment.
Mots clés : valeur(s) / socioéconomie écologique / interdisciplinarité / sociologie des conventions / théorie marxiste / environnementalisme des pauvres / pluralisme en sciences sociales
Key words: value(s) / ecological socioeconomics / interdisciplinarity / sociology of conventions / Marxist theory / environmentalism of the Poor / pluralism in social sciences
© NSS-Dialogues, EDP Sciences 2019
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