Numéro |
Nat. Sci. Soc.
Volume 26, Numéro 4, October-Decembre 2018
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Page(s) | 395 - 406 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/nss/2018054 | |
Publié en ligne | 1 février 2019 |
Quand les recherches en sciences sociales s’invitent dans la gestion de l’eau
When social scientists involve themselves in water management
1
Géographe, Inra, Aster Mirecourt,
Mirecourt, France
2
Sociologue, Inra, Aster Mirecourt,
Mirecourt, France
3
Socioanthropologue, CNRS, UMR6308 Amure,
Plouzané, France
4
Géographe, Inra, AgroSup Dijon, Université Bourgogne Franche-Comté, UMR1041 Cesaer,
Dijon, France
* Auteur correspondant : fabienne.barataud@inra.fr
Reçu :
18
Août
2017
Accepté :
2
Mars
2018
La gestion de la qualité de l’eau est soumise à deux injonctions : un impératif scientifique et un impératif participatif. Au travers de notre expérience de chercheuses en sciences sociales engagées dans quatre démarches de protection associant des projets de recherche souvent pluridisciplinaires, cet article propose un retour réflexif sur les attentes exprimées par rapport à notre participation, ainsi que sur l’évolution de notre positionnement. Il apparaît alors que la place des chercheurs en sciences sociales n’est jamais totalement acquise, parce qu’elle produit des connaissances essentiellement dialogiques, dont les objets se déplacent et se transforment au fil des enquêtes et des interactions avec les porteurs d’enjeux. C’est finalement moins par l’intervention directe que par la réorientation de nos questions de recherche vers des problématiques liées à ces enjeux que nous avons pu partiellement contribuer aux dispositifs de gestion des pollutions diffuses d’origine agricole.
Abstract
Two major imperative, that potentially constitute a double bind, tend to frame the management of non-point source pollutions due to farming activities in Western Europe today: a scientific imperative due to persisting bio-physical uncertainties and their social use; and a participative one. As social scientists involved in four water quality management programs in rural areas between 2010 and 2014 the authors were all caught up in a complex situation, i.e., the need to develop social knowledge and to take into account the lack of legitimacy of social science compared to biophysical science when dealing with complex environmental issues on the one hand, and the timing and frame of public policies on the other. This article builds upon their experience: through a cross-cutting analysis, it highlights common features beyond the diversity of local configurations and the expectations of stakeholders regarding science in general, and social science in particular. No direct change in the situation has been observed in the short term. Meanwhile, reflexivity and the very dialogic nature of social knowledge progressively re-shapes research objects and questions.
Mots clés : agriculture / environnement / sciences sociales / pollutions diffuses / gestion de l’eau
Key words: farming / environment / social science / non-point source pollution / water management
© NSS-Dialogues, EDP Sciences 2019
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