Dossier : Des recherches participatives dans la production des savoirs liés à l’environnement – Introduction. Foisonnement participatif : des questionnements communs ?^★

Introduction. The profusion of participatory approaches: identifying common problems

¹ Anthropologie, MNHN, UMR208 Paloc, Paris, France
² Écologie, MNHN, UMR7204 Cesco, Paris, France
³ Géographie, IRD, UMR208 Paloc, Paris, France
⁴ Anthropologie de l’environnement MNHN, UMR7204 Cesco, Paris, France

^* Auteur correspondant : frederique.chlous@mnhn.fr

Résumé

L’objet de ce dossier thématique est de proposer une réflexion collective sur les modalités de mise en commun des savoirs, en particulier naturalistes, pour la gestion de l’environnement, en interrogeant ce qui est devenu « la participation ». Sciences participatives, recherches participatives, sciences citoyennes, la diversité des modalités de la participation se retrouve au niveau sémantique, ces termes révélant l’essor contemporain de ces démarches. Le propos de ce dossier est de présenter une diversité d’expériences, de réflexions méthodologiques, d’approches théoriques relevant de disciplines, terrains et objets de recherche différents, en mettant de côté les cloisonnements habituels (y compris entre sciences du vivant et sciences humaines et sociales, et entre continents). Ainsi, la production des connaissances naturalistes se redessine au cœur des relations entre les institutions scientifiques et les sociétés dans lesquelles ces connaissances s’inscrivent. Nous avons donc cherché à explorer les questions que posait cette dynamique en cours sur les cadres épistémologiques reconnus comme légitimes et la place des différents acteurs.

Abstract

This thematic issue aims at sharing a collaborative reflection on participation, a major contemporary trend in knowledge production, especially naturalist knowledge, for environmental management. In French the semantic diversity of this term − “participatory sciences”, “participatory research”, “citizen sciences” − reflects the diversity of participation modes. The purpose of this thematic issue is therefore to generate a dialogue between case studies and more methodological or theoretical work emanating from different disciplines, and different research fields and objects. This enables us to override usual divides including those between the natural and social sciences and between different continents. The production of naturalist knowledge is being redesigned, interwoven as it is in the relationships between scientific institutions and the societies within which this knowledge is embedded. The present issue thus attempts to explore the questions raised by these ongoing changes regarding the acknowledged legitimacy of epistemic frameworks and the place of partnership networks.