La terre crue comme alternative au béton ? Une évaluation de son impact sur le métabolisme des chantiers de BTP

Raw earth as an alternative to concrete? An assessment of its impact on the metabolism of construction sites

¹ Économie, Université Gustave Eiffel, SPLOTT, Paris, France
² Génie urbain, Université Gustave Eiffel, SPLOTT, Paris, France
³ Économie, ESCE International Business School, Omnes Education, Paris, France

^* Auteur correspondant : corinne.blanquart@univ-eiffel.fr

Reçu : 11 Janvier 2022
Accepté : 13 Septembre 2023

Résumé

Le secteur du bâtiment et des travaux publics génère un impact très élevé sur l’environnement. Il contribue notamment au réchauffement climatique et à l’épuisement des ressources. Pour faire face à ces enjeux, les aménageurs se tournent vers de nouveaux matériaux. Proposant un approvisionnement local et de faibles impacts environnementaux en phase de production, la terre crue semble être une piste intéressante. Nous souhaitons, dans cet article, évaluer les volumes de flux entrants sur la base des surfaces à construire et des typologies de bâtiments d’un terrain réel : la ZAC Sevran Terre d’avenir. L’originalité de notre travail est de proposer une estimation des quantités d’éléments constructifs en terre crue pouvant être intégrés à l’opération d’aménagement, selon plusieurs scénarios faisant varier leur taux d’utilisation.

Abstract

The building and public works sector is one of the biggest contributors to the impact of human activity on the environment. It contributes in particular to global warming and the depletion of resources, with non-metallic minerals being the most consumed materials in the world. To meet these challenges, planners are turning to new materials. Raw earth seems to be an interesting option, as it offers a locally available material and low environmental impact during production. In this article, we wish to evaluate the volumes of incoming flows based on the size of the projected building area and typologies of buildings in a real situation, the Sevran Terre d’avenir (ZAC) project. We will then integrate the raw earth building components proposed in the framework of the Cycle Terre project, which supervised the construction of a factory in this same city. Our objective is in line with the work on urban metabolism. The originality of our article is to suggest an estimate of the quantities of raw earth constructive elements that can be integrated in the development operation, according to several scenarios with varying rates of use.